Le périmètre des émissions de gaz à effet de serre répertoriées dans les inventaires nationaux officiels comprend les émissions liées aux activités d’un territoire et rejetées à l’intérieur de celui-ci. Bien qu’adaptés pour les engagements internationaux des Etats, de tels inventaires territoriaux ne reflètent pas l’empreinte GES réelle du territoire et de ses habitants. Pour certains secteurs, notamment celui du tabac, des produits alimentaires, agricoles, sylvicoles, et de la pêche, les importations sont plus importantes en équivalent CO2 que les exportations. cela témoigne d’une empreinte carbone de ce secteur supérieure à celle des seules émissions territoriales. Le secteur de l’alimentation est particulièrement intéressant à cet égard. En 2007, les produits destinés à l’alimentation représentaient 16% des émissions importées en France, devant l’automobile, la construction ou les équipements électriques et électroniques. Ce poste est par ailleurs en forte augmentation (+ 25% entre 1990 et 2007).
Afin d’affiner ces données et de mieux rendre compte des émissions liées à la consommation française de produits alimentaires, le RAC-F en partenariat avec l’ADEME et le MEDDE a souhaité lancer une étude plus approfondie sur ce secteur. Le RAC-F a confié à E&E consultant la quantification, par sous-catégorie de produits agricoles et agroalimentaires, des émissions de GES non territoriales liées à la consommation alimentaire des Français (importation – exportation). Cela inclut les importations de produits intermédiaires servant à la fabrication de produits finaux consommés en France.
Cette phase de quantification se déroulera entre septembre et décembre 2014. S’ensuivra une phase d’analyse et de réflexion sur les préconisations de politiques publiques les plus adéquates pour réduire les émissions de GES liées à la consommation du secteur agro-alimentaire.