Un nouveau type de stockage d’énergie étudié par une équipe de Harvard (Massachussets) utilise une molécule organique inspirée d’un composé de la rhubarbe. Jusqu’à présent, le stockage d’énergie par batteries redox, par exemple celles étudiées au Fraunhofer Institute en Allemagne, utilisent des quantités importantes de vanadium cher. Les piles redox transfèrent le courant stocké sous forme liquide dans deux cuves d’ions en solution aqueuse, de façon réversible via une membrane échangeuse de protons. Le nouveau procédé se passe du métal. Publié par Nature, ce procédé financé par les fonds publics américains (ARPA-E) est basé sur les quinones, des composés facilement synthétisés. De plus la batterie n’utilise pas de métaux précieux dans ses catalyseurs. Le système fonctionne pour l’instant sur une centaine de cycles sans dégradation, une performance que la start-up LLC tente d’améliorer pour en faire un produit industriel commercialisable. L’objectif est de créer des ensembles sur remorque adaptés à l’utilisation d’une éolienne ou d’un toit photovoltaïque, voire à plus grande échelle en plaçant les réservoirs dans une cave.
Article cité : “A metal-free organic–inorganic aqueous flow battery” Huskinson et al. Nature 505, 195–198 (09 January 2014) doi:10.1038/nature12909
Extrait de l’Usine à GES - Décembre/Janvier2014